Porsche - GT3

GT3

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Porsche 911 GT3
Moteur : Boxer 6 cylindres 4,0 litres
Cylindrée : 3 996 cm³
Puissance maximale : 500 ch (368 kW), à 8 250 tr/min
Couple maximal : 460 Nm à 6 000 tr/min
Puissance spécifique maximale : 125,1 ch/l (92,1 kW/l)

Sans compromis : présentée pour la première fois au Salon international de l’automobile de Genève, la Porsche 911 GT3 est taillée pour la route comme pour le circuit. Son moteur 6 cylindres à plat de 500 ch, hérité de celui qui équipe les 911 GT3 R, 911 Cup et 911 RSR, a été entièrement repensé par les ingénieurs motoristes de Porsche Motorsport.

A - Système d’admission

À l’instar des modèles de course 911 GT3 R, 911 Cup et 911 RSR, la 911 GT3 est équipée d’un moteur atmosphérique conçu pour atteindre des régimes élevés. Le nouveau système d’admission variable, en matériau polymère léger, comporte désormais deux volets de résonance (au lieu d’un seul) qui s’ouvrent individuellement ou simultanément en fonction de la sollicitation du moteur et du régime pour offrir un couple optimal. Par ailleurs, l’efficacité du cycle de charge permet d’optimiser la consommation de carburant.

B - Bloc-cylindres

Frottement réduit et stabilité maximale : les surfaces internes des 6 cylindres du nouveau moteur Boxer de 4,0 litres bénéficient d’un revêtement appliqué par projection plasma. Ce traitement de surface des cylindres ainsi que l’utilisation de pistons forgés, traités par phosphatation et optimisés en poids, permettent de gagner en efficience sur le plan de la consommation d’huile.

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C - Équipage mobile

Le vilebrequin ultra rigide, forgé en alliage d’acier haute résistance, constitue la colonne vertébrale du nouveau moteur de la GT3. Les coussinets de bielle plus larges ainsi que les paliers de vilebrequin aux dimensions généreuses associés à des bielles en titane optimisées en poids permettent de supporter des pressions maximales élevées et assurent une très grande stabilité. Les coussinets de bielle, soumis à une forte charge, sont lubrifiés par un système central, un détail technique directement emprunté au monde de la compétition qui était déjà présent sur le moteur 12 cylindres de la légendaire Porsche 917. Cette solution technique autorise des forces centrifuges élevées et permet d’appliquer un film lubrifiant fiable même à haut régime. Le système central de lubrification permet également de réduire les pertes par frottement, ce qui contribue à optimiser la consommation de carburant, un aspect aussi important sur une voiture de série que sur un modèle de course. La lubrification à carter sec permet non seulement d’abaisser la position du moteur atmosphérique 6 cylindres, mais aussi de supporter des accélérations transversales élevées. 6,4 litres d’huile moteur circulent dans le système, grâce à une nouvelle pompe à palettes dotée de 7 niveaux d’aspiration. Une centrifugeuse intégrée élimine les bulles d’air présentes dans l’huile, une technologie également issue de la compétition automobile et utilisée pour la première fois sur un modèle de série. Enfin, un nouveau séparateur d’huile contribue à réduire les émissions et la consommation d’huile.

D - Culasses

À l’instar des groupes motopropulseurs destinés aux modèles de course, le nouveau moteur de la GT3 dispose d’une commande de soupapes rigide. La compensation hydraulique du jeu aux soupapes, courant sur les moteurs des modèles de série, est remplacée par des rondelles de compensation, communément appelées « shims ». Situées entre les cames et les leviers oscillants, elles permettent d’optimiser le jeu aux soupapes sans qu’il soit nécessaire de procéder à un réglage. En raison des faibles pressions superficielles, la commande de soupapes gagne en robustesse et le moteur peut atteindre un régime de 9 000 tr/min, idéal pour offrir des performances de haut niveau sur circuit. Les modèles de course apparentés à la GT3 atteignent un régime maximal de 9 500 tr/min avec le même système de commande de soupapes. En fonction de la puissance sollicitée par le conducteur, le système de commande variable VarioCam assure le calage des arbres à cames d’admission et d’échappement. La gestion électronique du moteur s’adapte aux différences de régime et de charge. Conséquence : une dynamique de conduite exceptionnelle avec des courbes de couple et de puissance stables sur une large plage de régimes.

Texte Frank Mühling
Illustration ROCKET & WINK