De col en col
Furka, Grimsel, Susten. Trois cols pour l’un des plus beaux itinéraires d’altitude de Suisse. Un itinéraire mythique, idéal pour tester les mérites respectifs d’un 718
Un dernier café à Realp. Histoire d’être tout à fait réveillés pour le col de la Furka, où la visibilité n’est pas toujours au top. Une route étroite, pas toujours très bonne – mais c’est ce qui en fait l’un des cols les plus délicats de Suisse. Rien à voir avec une autoroute de montagne : plutôt un chemin qui met à rude épreuve le pilote comme le véhicule. La
Cinq sens en éveil
Dès les premiers mètres, le nouveau 718 dément tous les préjugés associés aux moteurs suralimentés : la réponse à l’accélérateur est un pur bonheur, et pour sentir encore le fameux creux des turbos avec un moteur quatre cylindres de 2,5 l, il faut être hypersensible. La boîte PDK 7 rapports accompagne à merveille la mécanique, laisse le couple exprimer sa puissance, offre des enchaînements parfaits et des changements de rapports nets sans rupture de charge – même quand on repasse en première avant une épingle à cheveux. Un bon coup d’accélérateur ensuite en sortie de virage, léger dérapage, mais l’électronique de sécurité est là pour rattraper le coup – au troisième ou quatrième virage, on n’a plus le moindre doute sur la facilité avec laquelle le
Côté Valais, la route est un peu plus large, les virages ont plus d’amplitude. Le
Quand on arrive en bas, à Gletsch, le plaisir redémarre de plus belle. C’est parti pour le Grimsel. Ce col est un peu mieux aménagé que celui de la Furka, peut-être même un peu rapide pour une
Joie de la maniabilité
La redescente du Grimsel en
Le 718
Une voiture de sport est avant tout affaire de plaisir. Et de dévotion. Il faut être capable de remporter les 24 Heures du Mans, être rapide sur la Nordschleife du Nürburgring, avoir remporté des milliers de courses et mentionner une 911 à son palmarès pour comprendre ce que signifie cette dévotion. Il y a plus que de la technique en jeu, plus qu’un design réussi, plus que de l’infotainment bien pensé et de la connectivité ultra-moderne. Il y a aussi ce petit quelque chose, indescriptible, que seules les
Du col de Susten, à 2 224 mètres d’altitude, nous redescendons vers Wassen. De là, nous pourrions faire un crochet par Gurtnellen, rendre visite aux trois sœurs de l’hôtel Gotthard, Greta, Leonie et Eva, dont il faut connaître au moins une fois dans sa vie l’hospitalité. Mais nous nous pourrions aussi tout à fait envisager de le circuit des trois cols, Furka, Grimsel et Susten. Au volant de nos deux
Texte Peter Ruch
Photos Dirk Michael Deckbar